la CFDT dans la presse du 6 mars 2009

Comité de soutien au militant TRAHI

          

Alors que les salariés vivent aujourd’hui des moments terribles, pourquoi les dirigeants de l’Union Locale CFDT de Brest mettent-ils une partie de leur énergie et de l’argent des adhérents à poursuivre en justice l’un de ses anciens permanents ? L’affaire doit être grave! Elle arrive bientôt devant le tribunal correctionnel, la vérité va enfin apparaître et l’on verra que ces poursuites sont une honte pour le syndicalisme.

L’article de vendredi a relaté les faits : les responsables de la CFDT lui reproche la gestion frauduleuse d’un compte et, à titre d’exemple, un retrait en espèces de 112 930 francs (quelque 17 000€) à son bénéfice en 2000. L’affaire a toujours été présentée ainsi aux adhérents et militants et  pourquoi mettraient-ils en doute la parole de leurs responsables ?

Depuis le début, pourtant, des adhérents et militants ont du mal à croire cette version. Ils cherchent à savoir le vrai, au nom de la présomption d’innocence, parce que ce permanent est un militant dans l’âme, reconnu par tous… et parce qu’il n’était pas l’unique gestionnaire de ce compte litigieux ! Un autre gestionnaire est d’ailleurs, toujours aujourd’hui, responsable CFDT !  

 

Ces fameux 17 000 € soi-disant détournés sont très clairement 25% des salaires dûs par leur armement aux 15 marins lettons, lituaniens et russes abandonnés sur le navire « Victor ».

Cette somme provenait d’un accord entre le Ministère des Transports, le propriétaire espagnol de la cargaison de blé que transportait le navire et le permanent de la CFDT. L’Etat qui était caution et a finalement  payé, non seulement n’a pas porté plainte, mais l’Administrateur des Affaires Maritimes s’est montré satisfait de la manière dont le permanent avait traité ce dossier et il le fait savoir encore aujourd’hui.

Vendredi, dans le Télégramme, Patrick Jagaille feint de ne pas savoir où la somme est passée alors qu’il le sait très bien. Autant la presse locale que la CFDT, tout le monde, à l’époque, a largement salué ces versements, par le permanent de la CFDT. « A bord du Victor, les marins comptent scrupuleusement leurs billets ... » notait  la presse le 10 juin 2000.

L’origine de l’« affaire » est donc claire depuis longtemps. On aurait dû en rester là. Mais les dirigeants CFDT ont refusé la commission interne d’audit des comptes et laissé l’enquête judiciaire gonfler le dossier jusqu’à l’extrême. Cette enquête a fouillé les comptes personnels et familiaux de l’ancien permanent, exigé de celui-ci des justificatifs de tout sur plusieurs années, y compris de dépenses faites par les plaignants eux-mêmes et même des frais de gestion bancaire du compte ! Le voilà jeté en pâture, broyé par le soupçon, contraint de se ruiner pour sa défense. Les militants CFDT qui le soutiennent se demandent pourquoi leur organisation s’est acharnée ainsi contre l’un de ses meilleurs syndicalistes ? Pourquoi ? Oui, pourquoi ? Tous les salariés qui se reconnaissent dans la CFDT ont droit à des explications.

Le comité de soutien

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :